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Le Dé-Connant

Le Dé-Connant
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13 mai 2010

Déséquilibre

Blanche-Neige : Vous venez de m'exposer quelques uns de vos griefs. Je crois que ce n'est pas la peine d'en rajouter, car vous avez dit l'essentiel. A savoir qu'un grand déséquilibre social ainsi qu'un déséquilibre économique tout aussi grand sont à l'origine de tous vos maux.

Simplet : Grincheux, elle a dit quoi la madame ?

Grincheux : Elle a dit qu'à cause des truands on est pauvres et en plus on doit leur obéir. Alors qu'au départ, ils nous ont dit qu'on était tous libres et tout le tralala.

Prof : Pas qu'à cause des truands. C'est surtout à cause du système qui a favorisé et encouragé les truands.

Blanche-Neige : Un jour, mon prince viendra, et il vous redonnera votre liberté, vos droits et votre dignité humaine. Mais, en attendant, il faut savoir comment on en est arrivé là, pour éviter qu'on retombe dans les mêmes travers.

Joyeux : Chouette ! On va savoir comment pas retomber de travers.

Simplet : Et si on interdisait aux riches d'être riches ?

Prof : Mon cher Simplet, même si on y arrive par la force, cela ne changerait rien à notre affaire, puisque, au bout d'un certain temps, ça recommencerait pareil.

Grincheux : Et puis, on a déjà essayé. On a appelé ça « communisme », et on a vu le résultat.

Prof : Il faudrait sans doute analyser pourquoi ça n'a pas marché.

Grincheux : C'est simple. C'est une loi de la nature. Pour maintenir tout le monde au même niveau, il faut un chef, un gars qui se trouve au-dessus de la mêlée, pour surveiller que personne ne triche. Et lui, personne ne le surveille. Du coup, il en profite. Faut pas chercher plus loin.

Simplet : Et si on interdisait aux chefs d'être chefs ?

Prof : Mon cher Simplet, même si on y arrive par la force, cela ne changerait rien à notre affaire, puisque, au bout d'un certain temps, ça recommencerait pareil.

Grincheux : Et puis, on a déjà essayé. On a appelé ça « anarchisme », et on a vu le résultat.

Prof : Il faudrait sans doute analyser pourquoi ça n'a pas marché.

Grincheux : C'est simple. C'est une loi de la nature. Dès qu'il n'y a personne pour surveiller, il se trouve des gens qui abusent. Et on a besoin de flics pour les empêcher d'aller trop loin. Du coup, il faut des chefs de police, et du coup, on se retrouve à être dirigés par des chefs.

Joyeux : Chouette ! Y a pas de solution. Donc, il faut plus réfléchir.

Blanche-Neige : Non, non, mes amis. Il existe toujours une solution. Il ne faut pas se décourager si vite. Voyons. Quelle est la base de toutes les injustices ?

Prof : Ma chère, ça je peux vous le dire tout de go : l'homme est cupide. Et du coup, il cherche avec frénésie à avoir plus. Aux détriments de ses petits camarades qui, du coup, s'en trouvent lésés.

Blanche-Neige : Ha ! La solution est peut-être là. Comment empêcher l'homme de trop abuser tout en n'étant pas coercitif ?

Simplet : Grincheux ?

Grincheux : Elle a demandé comment empêcher les gens d'être des gloutons sans les punir.

Prof : Mais c'est limpide : il faut de nouvelles règles.

Grincheux : J'aime pas les règles. Y a toujours des gens qui les enfreignent.

Simplet : C'est quoi les enfreignent ?

Prof : Je parlais de règles, mon cher, qui ne pourraient pas être enfreintes. D'ailleurs, ce seraient plus des mécanismes que des règles. Tenez. Imaginez le mécanisme d'échange commercial. Il y a des gens qui travaillent pour extraire des matières premières de la terre, d'autres qui transportent ces matières premières dans des usines où elles sont traitées jusqu'à ce qu'on obtienne des produits finis, puis c'est transporté dans des magasins et vendu par des vendeurs... Tous ces gens sont payés pour le travail qu'ils font.

Grincheux : Et 'où vient l'argent ?

Prof : Bonne question. En théorie, au début, cet argent est créé par les banques qui le prêtent aux entreprises et, toujours en théorie, lorsqu'il est récupéré à travers la vente des produits, il est rendu aux banques qui le font disparaître. Seulement voilà, c'est là que tout se passe. Car on va acheter plus de tel produit, moins de tel autre ; et un vendeur aura parié sur telle quantité vendue à tel prix, un autre à tels autres... certains feront des bénéfices, d'autres des pertes.

Grincheux : Les ennuis commencent quand il y en a qui font trop de bénef.

Prof : Exact. Parce qu'à partir du moment où ils deviennent riches, donc forts, on peut difficilement les arrêter. Ils se placent au-dessus des lois et imposent simplement la leur. Ce n'est pas la loi du marché, mais la loi de leur marché. Car, s'ils décident d'augmenter leurs prix, personne ne pourra les en empêcher car, on aura beau râler que c'est trop cher, on sera obligé d'acheter. Si c'est eux qui doivent acheter, on aura beau râler, ils nous obligeront à vendre pour moins cher, et quelques fois même à perte. Donc, ce mécanisme est mauvais. C'est lui qui mène au déséquilibre.

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8 mai 2010

Démocratie ?

Blanche-Neige : Bon les amis, je vois que vous êtes tous plus ou moins remontés contre le système. Alors, dites-moi : qu'est-ce qui vous gêne ?

Tous : brouhaha...

Blanche-Neige : Et, ne parlez pas tous en même temps, sinon je referme tout de suite mon décolleté.

Prof : Hm, ma très chère, vous avez entièrement raison. Nous veillerons tous à être disciplinés, car c'est la première des règles à observer en société.

Grincheux : J'aime pas “les règles en société”.

Atchoum : Ha, ha, att...

Joyeux : Ha, tes souhaits !

Atchoum : ...att... attention !

Timide : On sait, on sait.

Dormeur : Je sens que ça va me faire bailler, cette histoire.

Grincheux : Bon alors, je commence.

Je déteste ces brigands qui s'en foutent plein les fouilles et qui nous imposent leur “loi du marché” pour nous faire croire que nous, on doit rester pauvre et en baver toute notre vie.

Prof : Ce que Grincheux veut dire, ma jolie, c'est qu'il est très irrité par ces riches industriels qui font d'énormes bénéfices et constituent la majeure cause du déséquilibre social en creusant les disparités entre les couches à faibles revenus et les strates plus élevées.

Joyeux : Wah, qu'est-ce qu'il cause bien !

Simplet : Moi, j­e préférais quand c'était Grincheux qui causait.

Blanche-Neige : Vous savez, Prof, je peux très bien comprendre ce que chacun d'entre vous dit, sans que vous ayiez besoin de le paraphraser.

Prof : … vous m'en voyez confus.

Blanche-Neige : Et, monsieur Grincheux, comment pensez-vous qu'on puisse améliorer cette situation ? Peut-on simplement demander à ces industriels d'avoir plus de scrupules et de retenue ? Ou croyez-vous qu'avec des lois qui limiteraient leur appétit d'ogre cela suffirait ?

Grincheux : Ben qu'est-ce que j'en sais moi ?! Je vous ai dit ce qui ne me plaisait pas. D'ailleurs, il y a d'autres trucs encore...

Blanche-Neige : Non. Un grief chacun. Voyons voir. Monsieur Timide, exprimez donc le vôtre.

Timide : Moi... ce que j'aime pas, c'est qu'on nous donne pas vraiment la parole. On vote, mais notre vote ne sert à rien. Quand les élus prennent leur place, ils nous ignorent complètement et ils disent “c'est pas la rue qui gouverne”.

Atchoum : Ha, ça, ça... c'est bien envoyé. Tu vois, quand tu te donnes de la peine.

Blanche-Neige : Et vous, monsieur Simplet, avez-vous des griefs ?

Simplet : C'est quoi grief ?

Blanche-Neige : Hé bien, est-ce que vous êtes content de cette société ?

Simplet : Moi, je suis content quand vous êtes là.

Blanche-Neige : Oui mais, imaginez que ne sois plus là ; vous regardez le monde autour de vous. Etes-vous content ?

Simplet : Moi, je suis content quand vous êtes là. Et c'est tout.

Prof : Ma chère, il apparaît clairement, après ce petit tour de table, que deux problèmes majeurs se posent : d'une part, l'économie, telle qu'elle est pratiquée dans le monde, est complètement injuste et ne mène qu'à des dérèglements tant au niveau social qu'écologique, et que, par ailleurs, l'organisation politique et sociale ne cherche aucunement à nous intégrer mais, au contraire, nous exclut de toutes les prises de décisions. Si bien que nous ne vivons plus que comme des esclaves qui doivent obéir à des règles coercitives.

Joyeux : Wah, qu'est-ce qu'il cause bien !

Simplet : Grincheux, il a dit quoi ?

Grincheux : En fait, il dit ce que j'ai dit au début : les escrocs jouent avec notre fric (notre fric, puisque c'est nous qui travaillons) et nous foutent dans la mouise. Et les politiciens, au lieu de nous protéger de ces escrocs, nous enfoncent encore plus en nous créant des lois qui nous privent des droits qu'on avait durement acquis.


8 mai 2010

Les pensées de Simplet

Blanche-Neige : Tu m'as l'air soucieux, mon cher Simplet. Je ne te connais pas comme ça.

Simplet : C'est quoi soucieux ? Je travaille plus quand on me dit de travailler plus. Je gagne moins quand on me dit de gagner moins. Je me prépare à une moins bonne retraite et on me dit que c'est la faute à que je vis trop longtemps. On me dit que je pollue trop ma planète parce que j'ai pas bien trié mes déchets et parce que j'ai trop envie de manger. Du coup, ils sont obligés de faire pousser la viande  sur le bétail de façon pas naturelle. Et ça fait de la pollution. Ils sont obligés de payer les pêcheurs pas cher pour qu'ils attrapent trop plein de poissons. Et même qu'il y en a bientôt plus assez. Et ils sont obligés de faire plein de radio-activité dans l'air pour fabriquer l'électricité pour tous et les bombes pour les militaires qui nous défendent contre les méchants tout autour de nous. Et malgré tous leurs efforts, ils n'ont pas trouvé le moyen de nourrir tout le monde, car il y a plein plein de gens qui crèvent de faim.

A la télé, ils nous montrent comment gagner plus en travaillant moins : en fait, il faut jouer. Il faut jouer à des devinettes. Il faut jouer aux courses et à la loterie. Il faut jouer dans des films ou jouer à chanter. Il faut jouer au foot ou au tennis ou au golf. Ou alors, il faut jouer à faire le tour du monde en bateau pour que des gens riches nous donnent un peu de leur argent. Et le “un peu” qu'ils donnent alors est beaucoup plus que ce que je gagne en travaillant dur sans avoir le temps de jouer.

Ce que je trouverais cool, ce serait d'inventer un monde plus juste. Un monde où la liberté, l'égalité et la fraternité existeraient. Mais je sais : c'est de la folie de faire des rêves comme ça.

Blanche-Neige : Mon bon Simplet ! C'est tout simplement de l'utopie. Le monde réel ne peut pas être juste. Tu imagines ? Ce serait catastrophique. Comment voudrais-tu que mon prince – beau, grand, fort, intelligent et riche – vienne s'il n'était rien de mieux que chacun d'entre vous... Ne t'en fais pas. Ça te passera tout ça. C'est juste un petit coup de blues. Va regarder la télé et tu verras, tout ira mieux après.

8 mai 2010

Délires

Tous : Hé ho, hé ho, on rentre du boulot...

Prof : Hé, les gars ! Il faut se magner un peu. On n'a pas beaucoup de temps à perdre.

Grincheux : J'aime pas “à perdre”.

Atchoum : Ha, ha, att...

Joyeux : Ha, tes souhaits !

Atchoum : ...att... attention !

Timide : On sait, on sait.

Atchoum : Pourquoi t'as marché dedans alors ?

Timide : ...

Dormeur : Moi, je piquerais bien un roupillon.

Grincheux : J'aime pas “Roupillon”.

Simplet : C'est quoi piquer ?

Prof : Piquer, c'est voler. Et voler, c'est pas beau...

Grincheux : Travailler, c'est trop dur.

Joyeux : Moi, j'aime bien travailler.

Timide : En fait ...

Prof : Teu, teup. Finies les tergiversations, il faut aller prendre sa douche et se préparer pour la deuxième boulot... pour gagner plus, il faut travailler plus.

Simplet : C'est quoi plus ?

Grincheux : J'aime pas “plus”.

Prof : Allez ! A la douche.

...

Tous : Hé ho, hé ho, on se frotte le dos...


Grincheux : Timide, tu vas pas avec les autres ?

Timide : J'ai plus important à faire.

Grincheux : Quoi, par exemple ?

Timide : Hm. Tu as déjà vu cette page là : http://www.peterrussell.com/Odds/WorldClock.php ?

Grincheux : J'aime pas “ cette page là : http://www.peterrussell.com/Odds/WorldClock.php

Timide : Pourquoi ? Elle est très intéressante.

Grincheux : Qu'est-ce qu'elle a de si intéressant ?

Timide : Elle nous montre que la population sur Terre en est bientôt à près de 7 milliards. Est-ce que quelqu'un se demande comment ce problème démographique peut se résoudre ?

Grincheux : J'aime pas “résoudre”.

Timide : Elle nous montre aussi que tous les jours, on dépense plus de 1,4 milliards pour l'armée.

Grincheux : J'aime pas “résoudre”.

Timide : Elle nous montre qu'on épuise nos réserves naturelles à raison de plus de 20 millions de barils de pétrole par jour.

Grincheux : Qu'est-ce que j'y peux, moi ?

Timide : Il faut chercher une solution. C'est pas possible que sur les 6,7 milliards d'individus que nous sommes, personne n'a trouvé une solution satisfaisante pour tous. Où sont donc passés tous ces génies ?

Grincheux : Les génies, c'est comme tout le reste : ils la bouclent si on ne les a pas sonnés.

Timide : Mais, il est urgent qu'on les sonne.

Grincheux : Qui va les sonner ? Ceux qui nous gouvernent ? Ou ceux qui s'amusent avec notre fric ? Parce que, pendant que nous, on s'acharne à travailler plus, eux ils se la coule douce et vivent heureux.

Simplet : L'argent ne fait pas le bonheur.

Grincheux : T'es pas sous la douche avec les autres, toi ?

Simplet : Ça mouille.

Timide : L'argent ne fait pas le bonheur, mais c'est assez pratique pour faire pas mal de choses.

Grincheux : Et comment veux-tu qu'on résolve tous ces problèmes ?

Timide : D'abord, il faut reconnaître l'ensemble des problèmes. Ensuite, il faudra voir qu'est-ce qu'on aura envie de résoudre en priorité, pour que ce soit satisfaisant pour la plupart. Et enfin, il faudra que la plupart se lève et dise : “c'est comme ça qu'on veut que ça se passe, et pas autrement”.

Prof : Qu'est-ce que c'est que ces manières ?! On taille une bavette au lieu de se préparer. Allez ! A la douche, comme tout le monde. Les autres sont déjà prêts. On n'attend plus que vous.

...

Tous : Hé ho, hé ho, on repart du boulot...


7 mai 2010

Bienvenue

Ami surfeur égaré et curieux, je te salue.

Dennis

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Tous : Hé ho, hé ho, on rentre du boulot...

Prof : Hé, les gars ! Il faut se magner un peu. On n'a pas beaucoup de temps à perdre.

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Blanche-Neige : Tu m'as l'air soucieux, mon cher Simplet. Je ne te connais pas comme ça.

Simplet : C'est quoi soucieux ? Je travaille plus quand on me dit de travailler plus. Je gagne moins quand on me dit de gagner moins. Je me prépare à une moins bonne retraite et on me dit que c'est la...

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Blanche-Neige : Bon les amis, je vois que vous êtes tous plus ou moins remontés contre le système. Alors, dites-moi : qu'est-ce qui vous gêne ?

Tous : brouhaha...

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Blanche-Neige : Vous venez de m'exposer quelques uns de vos griefs. Je crois que ce n'est pas la peine d'en rajouter, car vous avez dit l'essentiel. A savoir qu'un grand déséquilibre social ainsi qu'un déséquilibre économique tout aussi grand sont à l'origine de tous vos maux.

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